Convaincu que l’information doit être accessible au plus grand nombre, nous vous proposons ici le deuxième article d’un dossier de vulgarisation sur la gonarthrose médiale et ses traitements.
Le genou et l’arthrose.
Parmi nos nombreuses articulations, pourquoi le genou représente-t-il à lui seul 40% des cas d’arthroses ? Cette question légitime demande une réponse à deux niveaux : comprendre le genou, et comprendre l’arthrose. Enfilez votre casquette d’explorateur, et observons d’abord les secrets de cette fameuse articulation.
Le genou est une articulation complexe, parce qu’il s’agit en fait de 3 articulations différentes, qui travaillent conjointement pour vous permettre de fléchir la jambe. L’os de la cuisse (le fémur), avec son extrémité en forme de « W » arrondi, et l’os de la jambe (le tibia), avec son extrémité plate, forment deux points de contact, deux articulations, dites médiale et latérale. Un troisième os, la rotule, est situé devant le genou et forme avec le fémur la dernière « sous-articulation » du genou. Si ce système est complexe, c’est parce que le genou doit répondre à deux enjeux apparemment contradictoires, une grande mobilité et une grande stabilité. Posez ce dilemme à la Nature, elle vous répondra « le genou ».
Parlons un peu de l’arthrose. Souvent considéré comme une « simple » usure du cartilage, c’est pourtant bien plus que ça. La meilleure image que l’on peut s’offrir pour comprendre sans rentrer dans un jargon scientifique, c’est celle du cercle vicieux. Dans le cas sain, une usure du cartilage apparait, le corps cherche à se réparer, il y arrive, retour à la case départ. Dans de multiples autres situations, l’usure est trop grave/fréquente/étendue. Le corps va lancer ses mécanismes de réparation, avec trop d’intensité, ce qui a pour effet de créer un climat propice… à plus de dégradations. Ce cercle vicieux attribue à l’arthrose sa qualité de pathologie « dégénérative », car le processus s’auto-entretient et augmente dans le temps.
A ce stade, la question du genou n’est toujours pas élucidée ! Si l’on observe avec l’oeil du biomécanicien (un ingénieur qui utilise ses compétences pour comprendre tout ce qui est vivant), on découvre que la configuration spéciale du genou le soumet à des contraintes (les « chocs » subis par le cartilage) bien supérieures aux autres articulations. Plus de contraintes, plus de petits traumatismes, plus de réparations, la boucle est bouclée, vous savez maintenant pourquoi le genou représente à lui seul 40% des cas d’arthroses dans le monde.
Dans notre prochain article, nous nous concentrerons plus spécifiquement sur les conseils pour se prémunir autant que possible de l’arthrose. N’hésitez pas nous suivre pour plus d’actualités sur notre parcours ainsi que du contenu vulgarisé et expert !