[DOSSIER] COMPRENDRE L’ARTHROSE 🤔 – Part.3

Convaincu que l’information doit être accessible au plus grand nombre, nous vous proposons ici le troisième article d’un dossier de vulgarisation sur la gonarthrose médiale et ses traitements.

Sujet : Quelques conseils pour éviter l’arthrose.

Parlons aujourd’hui de l’apparition de l’arthrose, et des enseignements que nous pouvons en tirer pour minimiser les risques d’apparition de cette pathologie. Précisons qu’il ne s’agit pas d’un avis médical mais d’une réflexion scientifique. En cas de doute, consultez un professionnel de santé.

Comme nous l’avons évoqué dans un précédent article, l’arthrose est un cercle vicieux, naissant par l’enchevêtrement de deux phénomènes : des contraintes inadaptées et de l’inflammation.

D’abord, les contraintes. Pour cela, imaginons d’abord côte à côte Kylian MBappé (football), Teddy Riner (judo) et Kévin Mayer (athlétisme). Comparer le physique de ces champions permet de constater que le corps est une machine d’apprentissage et d’adaptation. Sans parler d’excellence sportive, on a appris à se tenir debout, à marcher, à s’assoir et à prendre les escaliers, à éventuellement pratiquer une ou plusieurs activités physiques. Le genou a eu un rôle crucial dans toutes ses activités et son cartilage s’est adapté. Au départ en fonction de notre taille, de notre poids, de nos spécificités anatomiques, il continue d’évoluer au quotidien en fonction de notre âge, de notre mode de vie et de notre activité physique. Le risque réside alors dans le fait de dépasser « un certain seuil », qui risque d’initier l’arthrose. Ce seuil, vous l’aurez compris en comparant nos champions, est : 

• propre à chacun, en fonction des paramètres évoqués précédemment,
• modifiable, par une hausse progressive de l’intensité des efforts demandés à vos genoux (ou tout autre articulation).

Concernant l’inflammation, je rappelle ici qu’il s’agit du mécanisme du corps qui initie toute ses réparations. Ce phénomène se dissipe la plus part du temps par lui-même au bout de quelques heures/jours selon « l’ampleur des travaux ». C’est une phase de fragilité, durant laquelle le repos de la zone touchée est nécessaire.

A la lumière de ces éléments, déduisons-en quelques points de vigilance pour une bonne santé articulaire :

• L’activité physique extrême : se traduisant par un excès fréquent de contraintes sur vos cartilages, avec trop peu de repos entre chaque sollicitation, ne permettant pas à l’articulation de se remettre de l’effort. Si le sport n’est pas un travail pour vous, penser longévité plutôt que performance sera salvateur pour vos articulations. Notez bien que le terme « extrême » ici revêt un sens très personnel : c’est par rapport à la condition physique de chacun, à un moment précis.
• Le manque d’activité physique : sans activité physique, c’est le quotidien qui devient une épreuve physique extrême pour le corps (marcher, prendre les escaliers, etc). Le corps s’adapte à ce qu’il vit, et un pas de travers peut constituer un effort démesuré pour vos articulations si elles ne sont pas assez sollicitées au quotidien. Avoir une activité physique régulière et adaptée à son niveau de forme du moment semble la meilleure des préventions contre l’arthrose.
• Le surpoids : en cas de surpoids, c’est le genou qui subit les plus grandes contraintes. Chaque effort compte puisque chaque kilo pris/perdu, c’est jusqu’à 8kg de contraintes en plus/moins vécues par le genou. Plus de contraintes, plus de risques, vous savez déjà tout.
• L’alimentation : au-delà de son lien direct avec le point précédent, certains aliments sont pro-inflammatoires, et tendent donc à favoriser/entretenir un peu plus le cercle vicieux de l’arthrose. Faire un peu plus de place dans son assiette aux fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses, huiles végétales apporte des bienfaits qui dépassent largement le cadre de cette discussion.

Enfin, il reste essentiel de préciser que de nombreux autres éléments constituent des facteurs de risques sur lesquelles nous ne pouvons pas agir en tant qu’individu (facteurs génétiques, phénotypiques, traumatiques, etc). Fort heureusement, de nombreuses solutions médicales et chirurgicales existent, c’est ce que nous verrons dans le prochain article. 

Nous espérons que ces quelques conseils vous aideront à mieux comprendre l’arthrose et à avoir un peu plus de contrôle sur cette maladie. N’hésitez pas nous suivre pour plus d’actualités sur notre parcours ainsi que du contenu vulgarisé et expert !